Chaque jour, je porte un nom que la vie me dénie,
Abolissant chaque heure mes ultimes volontés,
Dans les ténèbres amères de lésions réprimées
Par une nature haineuse que l’existence occis.
Chaque jour, je porte un nom, par les autres, banni
Sur une terre hostile que les vents ont balayée
De reproches persistants à la genèse volée ;
Incessantes blessures que la morale proscrit.
Chaque jour, je porte le nom d’une destinée ternie
Par les violences d’un homme que la vie a châtié,
Retenant les larmes d’une enfance abandonnée
Dans les vapeurs grisâtres de ma mélancolie.
Chaque jour, je porte le nom d’un géniteur malsain,
Sous le crachin humide des cauchemars oubliés ;
Balayés par le vent des griefs exprimés
De souvenirs éternels qui annihilent mon destin.
DKA