Il était une fois
Un papillon qui flânait,
Sans but, au gré des vents,
Frôlant, avec mélancolie,
Les chênes centenaires
Et les clématites odorantes.
Un matin, au détour d’un bosquet,
Il aperçoit une fée
Qui, tendrement,
Lui tend la main
Et semble l’attendre
Depuis des jours entiers.
Le papillon, aux ailes diaprées
Et à l’apparence cristalline,
Apaisé, se pose
Sur le bout du doigt tendu
Et communie
Par regards interposés.
Délicatement,
La fée, par son âme-sœur,
Attendrie, dépose,
De la pulpe de ses lèvres,
Le plus doux des baisers,
Scellant, à jamais, leurs retrouvailles.
Réunis par la vie,
D’un battement d’ailes,
Ils s’envolent, sereins et heureux,
Vers ce paradis,
Inconnu et merveilleux,
Que le destin a édifié pour eux.
KA'd