Un jour, peut-être, la vie t’éloignera de moi
Et si je ne peux, une dernière fois, t’embrasser,
Prendre ta main et, contre mon cœur, la serrer,
Alors suis ton destin en glorifiant nos joies.
Les larmes, par un soir sans lune, viendront à couler
Sur le sentier que tu emprunteras pour t’enfuir,
Enfouissant profondément tous nos souvenirs
Dans les méandres obscurs d’une mémoire torturée.
Tu te souviendras combien je t’ai adoré,
Combien chaque lendemain fut pour nous une chance ;
Ces instants de tendresse au-delà de l’enfance
Que tu acceptas quelque fois de partager.
Tu poursuivras ton chemin sans te retourner,
Oubliant les sanglots d’une existence perdue
Dont la nature ingrate a volé les vertus,
Dans la solitude de nos meilleures années.
Un jour, peut-être, la vie t’éloignera de moi,
Laissant à l’abandon sur un Sépulcre vieilli,
Dans un papier d’argent, quelques roses flétries
Flirtant au gré des vents sur nos derniers émois.
DKA