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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 19:49

Dans les frimas grisâtres de Charente,

Salée, une larme s’écoule de ton œil.

De ton maître, la fragrance qui te hante,

Emplie, sournoise, la petite ville en deuil.

 

Dès le matin, les appels du tocsin,

Solennellement, emplissent la campagne,

Inscrivant une ultime ligne au destin

De ton ami que la foule accompagne.

 

Tremblant, sur le marbre de sa porte,

Dans la myopie bleutée de ton regard,

La tristesse, qui t’étreint, est trop forte,

Voyant passer lentement le corbillard.

 

Dédaigneux, les hommes t’ont interdit,

De l’édifice religieux, l’entrée,

Bafouant, sous l’averse, ton envie

D’une dernière fois, le vénérer.

 

De la tristesse de tes aboiements,

Nostalgique, son éloge funèbre,

Tu déclames fièrement ;

Le cœur tourné vers les ténèbres.

 

                                        DKA

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