D’un souffle de la gorge, je hurle ton nom aux vents,
Dans une vallée du sud insensible aux tourments
Qui hantent les pensées d’un homme redevenu,
Cet enfant insouciant que jamais il ne fut.
Ton nom, à l’horizon, épouse les collines,
Caressant hâtivement, d’une fureur divine,
Une campagne trop aride que les hommes ont quittée
Vers l’improbable vie, l'Eden inespéré.
Les clochers arrogants, de leurs griffes acérées
Retiennent peu à peu le cri apprivoisé,
Capturant cette missive face au soleil couchant.
Les yeux humides je me retourne vers le levant.
Ton nom s’en est allé comme une fleur fanée ;
La nature, de son éclat, s’est appropriée
Balayant mes souvenirs comme le vent, les sépales,
Par une journée de pluie aux senteurs automnales.
DKA