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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 19:13

Vide, vide, son cœur,

Desséché par le malheur,

Regard peu à peu s'éteint,

Le refus d’un lendemain.

 

Aller même jusqu’à nier,

Qu’un jour il a existé,

Retenir parfois la lame

Et se noyer dans ses larmes.

 

 Viens, retire-lui la vie,

Arrache son cœur de banni ;

Seul au milieu du désert

Guide-le vers ton enfer.

 

 Offres-lui enfin une chance,

Cette absurde déchéance,

A genoux, tel pénitent,

Il périra en pleurant.

 

 Pugilat dans son esprit,

Un regard pour son amie,

Poser ses lèvres sur sa main,

C’était son plus beau chagrin.

 

 Il délivre son adieu,

Partir avant d’être vieux,

Attiré par les remords,

Il n’aspirait qu’à la mort.

 

 Il est parti ce matin,

Le long de l’ultime chemin.

Au fond des yeux une lueur,

L’étincelle d’une dernière heure.

 

                                      DKA

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 22:09

Promontoire rocheux d’ocre et de sang,

Parcouru de ruelles exigües et ombragées

Aux senteurs d’ibiscus et de bougainvillées,

Tu exhales, sur ton sol, les souffrances d’antan.

 

Ile de désespoir, sous la brise atlantique,

Baignée par les flots de soupirs affligés

De frères en partance à l’âme torturée,

Devenue terre de paix aux souvenirs tragiques.

 

Berceau funeste de la haine coloniale ;

Moribonds… Humiliés… Les corps émaciés,

L’espoir de tes fils, trop longtemps bafoué,

Se perd le long d’un couloir à l’issue fatale.

 

De l’abjection, l’immuable mémorial,

Piédestal de l’honneur, d’un peuple, retrouvé

Face à l’arrogance de la blanche médiocrité,

Ultime défiance des hommes face au littoral.

 

Terre nourricière qui, en ton sein, m’a adopté,

Reçois, de mon cœur, l’amour qui t’est destiné.

 

                                                     DKA

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 16:42

La nuit, doucement, a revêtu ses habits de quiétude

M’emportant dans un souffle d’espoir vers le pays des songes.

Au-delà des arabesques bleutées de mon sommeil,

Au loin, prennent vie, nos deux silhouettes.

 

Dans les méandres vacillants de mes rêves les plus doux,

Au pied de l’éternelle colline du poète vosgien,

Ma main, délicatement, s’empare de la tienne,

Te guidant à travers les vergers odorants.

 

A l’écart d’une source au murmure envoutant,

Envahis par la douceur d’une soirée de printemps,

Mes lèvres susurrent, au creux de tes oreilles,

Ces mots inavoués qui font vibrer ton cœur.

 

Au gré des senteurs enivrantes de noisetiers,

De l’émotion, la pulpe de mes doigts recueille

Tes premières larmes salées et brillantes

Qui voilent subrepticement ton regard.

 

Sous le dais céleste aux scintillantes étoiles,

Nos corps cajolés par la tiédeur des herbes folles,

Je dépose, attendri, au creux de ta poitrine,

Quelques pervenches sauvages, symbole de notre amour…

 

                                                                    DKA

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 16:40

Elle part… Elle s’est envolée…

Par-delà les plaines aux blés frémissants

Et les falaises d’Auvergne, jusqu’alors, inviolées,

Au gré de la sournoise tramontane,

A tire-d’aile, elle s’est éclipsée…

Longeant les lavandes aux enivrantes senteurs,

Face à l’étendue immaculée aux reflets bleutés,

Aurores éternelles à l’éclat vermillon,

A tire-d’aile, elle s’est en allée…

Emerveillée par l’envol de graciles flamants roses,

Portés par les vents de la quiétude retrouvée,

Esprit dévoilé à l’abyssale idylle ;

A tire-d’aile, elle a disparu…

Captif perpétuel de la vision diaprée

De son regard lumineux, obsédante litanie,

Les sens régénérés par la vie retrouvée…

A tire-d’elle, je la retiens encore un peu…

 

                                                       DKA

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 13:50

Lorsque la nuit abat son voile La plume de pourpre

Sur les cœurs et sur les âmes,

Peut-on encore recolorer les ténèbres

En mêlant le noir du désespoir

Au rouge éclatant de l’amour

Jusqu’à obtenir un mélange

Subtil, une couleur nouvelle

Très pure et très belle

Dont les nuances seraient déclinées

Dans « La Plume de Pourpre » ?

 

Magnifique anthologie de poésie à l’instigation d’Eliane Bianchi Weittmann qui a tendu la main à 46 auteurs du monde entier autour du thème universel de l’amour.

 

http://www.lulu.com/product/couverture-souple/la-plume-de-pourpre/18687797

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 13:48

Les cahiers de poésie n°27 aux éditions Joseph Ouakninecahiers de poésie

 

http://www.ouaknine.fr/catalogue_cahiers.htm

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 17:53

Sur un sentier de mort,

Le vent soufflant les feuilles,

Six hommes dans un effort

Emportent mon cercueil.

 

La pluie sur le cimetière

Invite à la tristesse

Et par cette dernière

Me remplit d’allégresse.

 

Allongé, je descends

Vers mon ultime demeure ;

Isolé des vivants,

Je vis enfin mon heure.

 

De l’Eden, sur la piste,

Je pars l’esprit serein ;

Personne n’est vraiment triste

De mon fâcheux destin.

 

                          DKA

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 17:51

D’un souffle de la gorge, je hurle ton nom aux vents,

Dans une vallée du sud insensible aux tourments

Qui hantent les pensées d’un homme redevenu,

Cet enfant insouciant que jamais il ne fut.

 

Ton nom, à l’horizon, épouse les collines,

Caressant hâtivement, d’une fureur divine,

Une campagne trop aride que les hommes ont quittée

Vers l’improbable vie,  l'Eden inespéré.

 

Les clochers arrogants, de leurs griffes acérées

Retiennent peu à peu le cri apprivoisé,

Capturant cette missive face au soleil couchant.

Les yeux humides je me retourne vers le levant.

 

Ton nom s’en est allé comme une fleur fanée ;

La nature, de son éclat, s’est appropriée

Balayant mes souvenirs comme le vent, les sépales,

Par une journée de pluie aux senteurs automnales.

 

                                                             DKA

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 17:49

Dans de nombreuses années,

Lorsque la vieillesse,

Implacable compagne,

Aura gravé sur mon visage

Les méandres irréguliers

De mes existences passées,

Dans les reflets apaisants

D’un feu de cheminée,

A mes petits-enfants,

Je parlerai de toi.

 

Naturels et simples,

Les mots, comme des colombes,

S’envoleront vers la liberté

De nos années lointaines,

Offrant comme ultime présent

A un vieillard décharné,

Quelques souvenirs jaunis

D’une complicité d’antan

Que l’amertume du temps

Assassina sans émotions.

 

Lorsque la mort,

Aujourd’hui ou demain,

Sur le heurtoir de la porte,

Sournoise et malveillante,

Posera sa main vengeresse,

Sans regrets, sans remords,

Je lui ferai le don, sublime,

D’un dernier souffle de vie ;

Heureux d’avoir été, un jour,

Ton ami…

 

                            DKA

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 17:46

Son cœur s’était enfuit

Sur un chemin sans fin,

Se rêver une envie,

De peur du lendemain.

 

Intrépide, il voguait

Vers de futures passions

Qu’une jeunesse apportait :

Cruelles désillusions.

 

Il tanguait quelquefois,

Subjugué par des corps

Virevoltants dans la soie,

Mais étreint de remords

 

Son cœur est revenu

Impatient de vibrer.

Il n’adorera plus

Comme toi il t’a aimée.

 

                          DKA

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